Droit de L homme


Crimes assimilés au génocide



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Crimes assimilés au génocide

Quoique, aidées par la surprise, les troupes communistes aient pu attaquer les villes et arriver à occuper certains secteurs comme dans le cas de Hue où ils ont pu rester pendant 26 jours, l’offensive générale du Nouvel An Mau Than 1968 s’est avérée être un grand échec, militairement parlant. Ils ont été repoussés hors des villes avec d’importantes pertes en effectifs. Naturellement, une bataille provoque toujours des pertes pour les deux côtés, mais il s’agit ici des crimes dans le genre du génocide, des tueries en masse commises par l’armée communiste, des crimes prémédités avec les listes des personnes à abattre établies d’avance ; les tueries les plus sauvages eurent lieu à Hue. Lorsqu’ils arrivèrent à occuper une partie de l’ancienne cité impériale, les troupes communistes et leurs cadres politiques pensèrent être définitivement maîtres de cette ville. Ils procédèrent immédiatement à l’arrestation de tous les militaires, fonctionnaires et cadres du gouvernement sud vietnamien présents dans la province qu’ils exécutèrent ensuite dans plusieurs endroits, dans leurs maisons, devant leurs portes, dans les rues, au moment de leur déroute.…Quelques "tribunaux populaires", formés à la hâte, ne prononcèrent que des sentences de mort. Ils ont transformé les écoles en abattoirs, comme le cas des écoles de Thien Huu et de Gia Hoi. Un journaliste a écrit : "…Au coin du mur parsemé de plusieurs traces de balles, on distingue une flaque de sang stagnant sur la frondaison, à moitié frais et ayant tourné à moitié au noir, duquel dégageait une odeur nauséabonde indescriptible de sang humain….Combien de gens furent poussés dans ce coin pour recevoir des balles tirées à bout portant… Presque aucune personne amenée ici ne parvint à retourner chez soi…." . Qui étaient-ils, ces personnes ? Elles étaient des militaires, fonctionnaires et cadres du gouvernement en permission à l’occasion du nouvel an, des citadins et marchands ambulants n’ayant aucune liaison avec les autorités. C’étaient aussi des religieux, des prêtres, des professeurs universitaires, des étudiants et élèves….et aussi des étrangers qui enseignaient dans les universités de Hue. Les docteurs Krainick et son épouse, Discher et Alterkoster furent arrêtés au campus universitaire, puis amenés à la pagode Tu Dam. Par la suite, on a trouvé les tombes du couple dans la cour d’une petite pagode à proximité, ils avaient reçu chacun une balle tirée dans la nuque.

Les tueries dans la ville ne furent pas aussi horribles que les exécutions en masse au cours du retrait des troupes communistes chassées hors de la ville par la contre-attaque de l’armée sud vietnamienne. D’après les annales militaires, l’armée communiste s’était divisée en plusieurs groupes se retirant dans la chaîne montagneuse Truong Son, chaque groupe emmenant un nombre de "prisonniers de guerre" pour servir de boucliers et qu’ils ont tous exécutés avant de s’enfuir dans la montagne. Rien n’était plus cruel que le sort réservé à ces prisonniers obligés de creuser des fosses dans lesquelles ils furent ensuite ensevelis après avoir été tués de différentes manières : au moment de leurs découvertes, on a constaté des morts par strangulation, par des coups frappés à la tête, et aussi des enterrés vivants comme le cas de l’évêque Urbain . Plus de 19 fosses communes furent découvertes à Hue et dans les environs. On a compté plus de 3.000 cadavres et des milliers d’autres disparus. Ces crimes constituent un véritable génocide à l’égard du peuple vietnamien et de l’humanité. L’histoire ne l’oubliera jamais.



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