Loin dans le temps et l’espace, mais modernité et proximité du bouddhisme des moines lettrés vietnamiens sous les premières dynasties


- Merci, mais je n’ai pas bien saisi. S’il vous plait, expliquez moi encore



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- Merci, mais je n’ai pas bien saisi. S’il vous plait, expliquez moi encore.


- De jour l’éclat du soleil, de nuit la clarté de la lune

* Một hôm sư đang ngồi trước thềm.

Chớt có một tăng đồ hỏi : Phật và Thánh, nghĩa là thế nào ?

Sư đáp : Trùng dương đến, cúc vàng dưới giậu, Xuân ấm về, oanh náu đầu cành.

Tăng thưa : Cảm tạ thầy ! Nhưng đệ tử này không hiểu, xin thầy chỉ giáo lại.

Sư đáp : Ngày vầng ô chiếu sáng, đêm bóng thỏ rạng soi

Nguyễn Huệ Chi và Trần thị Băng Thanh dịch, p. 281-282


58. Chân Không (1100), texte 51

Le feu de la fin d’un monde se répand partout

et détruit jusqu’à la moindre fibre

* Lửa bùng thiêu đến mảy tơ

Phạm Tú Châu dịch, p. 303


Mais l’observation de ces changements conduisait plutôt à l’idée d’impermanence et de renouvellement, qu’à celles d’une harmonie du monde, du hasard, de la fatalité, de la liberté, du néant ou de l’existence, de la spontanéité ou de la création : puisqu’on évitait de concevoir, par respect de la nature vraie, qu’il ne fallait limiter ni par la pensée ni par son expression. [Không hòa hợp, không ngẫu nhiên, không tất nhiên, không hư vô, không được sáng tác, không tự nhiên : không chịu tưởng tượng gì hết].

Globalement pour l’intuition globale, on ne pouvait donc tolérer que l’image habituelle la moins conceptuelle possible, très prudemment : celle du creux, de l’espace sans consistance, en somme du vide (không) 空, le vide autant que possible sans même y penser, le vide sans l’idée du vide (không không 空空). [Trong bầu trời hình như không có gì hết cảm nhận được].


59. Khuông Việt (1011), texte 13

Au début et à la fin, il n’y a rien [de concevable],

c’est le vide (hư không) mystérieux

Si l’on a bien senti que c’est cela [qui caractérise] la réalité absolue,

on s’aperçoit que tous les organismes sont de même natưre

* Sau trước có gì đâu ! Hư không mới nhiệm mầu.

Chân như, bằng hiểu được, Tâm thể, cũng như nhau.

Nguyễn Huệ Chi dịch, p. 210


60. Ðạo Hạnh (1117), texte 22

Existence. Le moindre grain de poussière existe. Vide, tout est vide.

Existence et vide, c’est comme la lune dans l’eau.

Ne vous attachez pas à l’idée du vide

* Có thì tự mảy may, Không thì cả thế gian này cũng không.

Vừng trăng vằng vặc in sông, Chắc chi có có, không không mơ màng.

Huyền Quang dịch, p. 345


En français, le vide est « ce qui ne contient rien, du moins rien de perceptible ». C’est sans doute pour faire sentir le vide [autant que possible] sans l’idée du vide qu’on a ennobli ce mot en « vacuité ». On peut observer que le caractère chinois 空 (không) signifie une caverne, un creux donc le vide de quelquechose, peut-être d’un cadre qui existe en plein ; mais ce cadre, ces limites sont infiniment éloignées et inconcevables, sans qu’il s’agisse de l’idée du néant. Voilà un trait caractéristique de l’intuition (thiền) dans la sagesse de l’École de l’Esprit (Tâm Tông) : ni infirmer ni affirmer. Et je pense que le vide n’est pas un concept scientifique, mais seulement une simple image dans le cadre du bon sens ordinaire. On savait bien que l’espace était au moins plein de poussières qui pouvaient apparaître comme des milliers d’étoiles dans un rayon de soleil entré par la fente d’un volet. Il faut se situer dans le vide sans concevoir l’être ni le néant
« C’est le mot 空 [gong, không], utilisé pour le sanscrit sunyata : « la vacuité fondamentale de toute chose et même de l’ultime réalité ». Dans le bouddhisme Mahayana, « sunyata porte et pénètre tous les phénomènes ; il est la condition de leur développement. Sunyata est fréquemment assimilé à l’Absolu, car le vide est exempt de dualité et de forme empirique, à la différence des êtres et des choses, par nature composés et impermanents ; cependant tous participent par là, en définitive, à la même vacuité, qui est le seul fondement, même de l’ultime réalité ». Le vide peut seul signifier l’unité et l’absolu, tandis que l’existence et l’expression connaissent toujours la naissance et la mort » (Raguin, Ricci)
D’ailleurs, ayant reçu une formation chrétienne, et sauf le respect envers ces savants et envers l’intérêt des conventions de langage, je suis tenté de traduire không plutôt par vide mystérieux, mystère éternel, sans commencement ni fin, aucunement concevable ni mesurable, hors de tout concept notamment du temps et de l’espace ; et bien sûr sans que “éternité” signifie une survie personnelle à venir ; pourquoi pas Dieu si le caractère personnel jugé nécessaire ne venait pas le restreindre au cadre de l’existence ? Au fond, en accord avec les anciennes sagesses finalement restées modernes, accepter pieusement d’achever la démarche spirituelle par un point d’interrogation : marcher, approcher sans prétendre arriver puisqu’on ne peut pas concevoir un but.
61. Thường Chiếu (1203), texte 21

La voie de l’Éveil n’a pas d’apparence,

mais sa nouveauté est toujours plus belle

Étendue jusqu’au-delà des limites de ce monde de poussière,

quel endroit n’est pas sa demeure ?

* Đạo vốn không màu sắc, Ngày phô vẻ mới tươi.

Cả hà sa thế giới, Đâu cũng nhà nó thôi.

Đào Phương Bình và Nguyễn Đức Vân dịch, p. 532


62. Dans la biographie de Bảo Giám  (1173) :

On ne peut pas comprendre l’esprit de Bouddha (Như Lai tâm)

On ne peut que l’approcher par la connaissance (trí tuệ) non discursive (vô lượng trí)

On peut donc dire que l’esprit de bouddha, comme le vide (hư không) est le fondement de toute existence

* Đoạn trích trong tiểu sử của thiền sư Bảo Giám :



Cả Tâm và Ý của Như Lai đều không thể hiểu hết được. Chỉ có thể dùng Vô Lương trí mới biết được. Cho nên biết Tâm Như Lai như hư không là chỗ dựa cho tất cả. Trí tuệ của Như Lai cũng như thế.

Ngô Đức Thọ và Nguyễn Thúy Nga dich, p. 103


63. Cathéchisme catholique, (n° 2548) citant Grégoire de Nicée

Le désir du bonheur véritable dégage l’homme de l’attachement immodéré aux biens de ce monde, pour s’accomplir dans la vision et la béatitude de Dieu. « La promesse de voir Dieu dépasse toute béatitude. Dans l’écriture, voir c’est posséder. Celui qui voit Dieu a obtenu tous les biens que l’on peut concevoir » 

* Giáo Lý Công Giáo theo Ghê-gô-ri-ô thành Nít-sê : Khi ao ước hạnh phúc đích thực, con người được giải thoát khỏi mọi ràng buộc bất chính với của cải trần thế, để cuối cùng được chiêm ngắm nhan thánh Chúa và hưởng hạnh phúc bên Người. « Chúng ta được Thiên Chúa hứa cho chiêm ngắm tôn nhan, đó là hạnh phúc lớn lao nhất. Theo Thánh kinh, thấy cũng đồng nghĩa với được … Ai thấy Thiên Chúa cũng được mọi điều phúc lộc mà người ta có thể nghĩ tưởng ra được»
Mais il est vrai que les enseignements des moines vietnamiens d’autrefois peuvent nous mettre parfois dans l’embarras quant au refus d’un dualisme, et quant à l’idée du vide :

J’ai dû hésiter à traduire 身 thân, quelquefois 色身 sắc thân par personne ou par corps




*

Vivre la grande sagesse perspicace


Approchant autant que possible de la réalité absolue, une et inconcevable, les moines maîtres du bouddhisme (thiền sư) pouvaient accéder à la grande sagesse perspicace prajna (tuệ), permettant la Triple intuition simultanée (triple contemplation, triple visualisation (tam quán) de tous les objets, organismes, personnes ou situations en ce monde des existences innombrables (vạn vật) :
. 1 / comme agrégats illusoires et impermanents
64. Nguyện Học (1174), texte 32

Les corps de transformation apparaissent innombrables

Mais bien qu’apparement pleins, ils sont complètement vides

* Hóa thân ứng hiện tính sao cùng.

Tuy rằng đầy khắp hư không giới …

Đỗ Văn Hỷ dịch, p. 501


65. Viên Chiếu (1090), texte 35

Si l’on comprend bien que le fond de l’esprit est le vide informel,

On accepte la succession de la forme et du vide, de l’apparence et du mystère

* Nếu được ‘lòng không’ không tướng sắc, ‘Sắc’ ‘không’, ẩn hiện, mặc vần xoay.

Ngô Tất Tố dịch, p. 293


. 2 / comme simples imaginations figées en souvenirs issus de nos perceptions, entendement et expériences mais éternelles, c'est-à-dire absolument inaltérables et définitives, hors de l’impermanence naturelle ; ni existence ni néant, ainsi de nos personnes au moment de l’épuisement.
Bảo Giác (1173) (ci-dessus n° 13), texte 27
66. Ngộ Ấn (1088), texte 39

La fleur de lotus éclose dans un four est éternellement fraîche

* Trong lò sen nở, sắc thường tươi

Ngô Tất Tố dịch, p. 265

Je me demande si l’habitude fréquente des petits enfants, de détruire ou tout barbouiller bientôt leurs beaux dessins, ne vient pas d’un instinctif désir d’en valider une existence pure 

Bien sûr, ces réflexions ne nous paraissent guère en accord avec l’idée d’une réincarnation de la personne individuelle


. 3 / même les choses les plus ordinaires sont senties alors à la fois comme des imaginations de notre entendement, et comme un aspect infinitésimal de la réalité absolue : c’est le sentiment de cette correspondance (ứng) entre les deux qui est la meilleure approche de la réalité absolue, à tel point que le terme pháp (dharma), vạn pháp a fini par signifier à la fois, ou tour à tour la loi de la connaissance, et les innombrables existences illusoires. La juste compréhension des illusions facilite l’intuition du mystère merveilleux.
67. Bản Tịnh (1076), texte 29

Notre corps [personne consciente] illusoire naît dans le calme du vide

comme l’image apparaît dans le miroir

Si nous avons bien compris que l’image est complètement vide,

Notre personne illusoire témoigne un moment de l’essence ultime des choses [ la vie ? ]

* Vốn từ không tịch ảo thân sinh, Như ở trong gương hiện bóng hình.

Hình bóng vẫn rằng ‘không’ hết thảy, Ảo thân, tướng thực, chứng rành rành.

Nguyễn Huệ Chi và Hoàng Lê dịch, p. 508


Dans la biographie de Ðạo Hạnh  (1117) (ci-dessus, n° 41)
68. Tịnh Không (1170), texte 10

Maître, vous avez des connaissances extraordinaires, pourquoi ne pas nous en parler ? - Vous soufflez sưr le feu, je prépare du riz. Vous demandez à manger, je prends des bols. Qui vous déçoit ? - Les moines commencèrent à comprendre

* Thày có việc đặc biệt kỳ lạ, sao không nói cho đệ tử biết ?

Sư đáp : Ngươi thổi lửa, ta làm gạo ; nguơi xin ăn, ta lấy bát, ai phụ bạc ngươi ?

Thày tăng lĩnh ngộ.

Trần thị Băng Thanh dịch, p. 480


69. Nguyện Học (1174), texte 32

La compréhension parfaite du corps [personne] et de l’esprit [nature profonde, qui ne font qu’un] ouvre l’œil de la grande sagesse.

Alors les transformations font apparaître évidemment la réalité absolue [en tant qu’existences]:

Aller, s’arrêter, être assis ou couché, chaque état est extraordinaire.

Les corps de transformation [化身 hóa thân] apparaissent innombrables,

Mais bien qu’apparemment pleins, ils sont complètement vides.

A bien regarder, on ne leur voit pas de formes particulières.

* Hiểu dược thân tâm bừng mắt tuệ, Muốn vàn biến hóa rất linh thông.

Hết mọi hành vi đều đột ngột, Hóa thân ứng hiện tính sao cùng.

Tuy rằng đầy khắp hư không giới, Xem ra hình tướng có như không.

Đỗ Văn Hỷ dịch, p. 501


On trouve plusieurs expressions pour « les corps de transformation » hóa thân : 衆生 chúng sinh tous les êtres vivants (sensibles), mais aussi 萬物 vạn vật toutes choses (dont celles qui sont perçues comme inanimées), et même 萬法 vạn pháp, toutes les existences illusoires. Je n’admets pas la conception d’objet inanimé, suivant ainsi le moine chinois Zhan Ran (Trạm Nhiên, 711-782) qui pensait la nature de bouddha (Phật tính) présente en toute existence, même si elle y était infiniment subtile, tel peut-être j’imagine « le rocher qui songe et qui se tait » (Victor Hugo). Ainsi le monde est-il tout entier dans un grain de poussière. Voilà une pensée moderne, mais qui exige de nous une humilité inhabituelle.

Résultat : sérénité, joie, enthousiasme


On a donc autant que possible dans l’existence humaine, dédramatisé la douleur, et diminué les obstacles à la perception intuitive de l’esprit (tâm), lequel est plutôt une image pour approcher la nature de bouddha 佛性 (phật tính), c’est à dire de la réalité absolue, ‘telle quelle’ (chân như) impensable et inexprimable. On ne conçoit pas celle-ci, mais on sent profondément la possibilité d’y accéder un jour, dans sa proximité immédiate : comme si l’on pensait proche le moment de pousser la porte du jardin merveilleux. On peut approcher l’impermanence comme nouvelle nature, entretenue par une vie sainte, certes très difficile hors de la vie monastique
70. Dans la préface à la réédition de l’Anthologie du Jardin des Méditations en 1715 : « La voie du Bouddha est la plus mystérieuse, mais l’esprit est le mystère au centre du mystère. La voie du Bouddha est très grande, mais l’esprit est la gandeur dans la grandeur. Esprit, esprit ! Maître suprême dans la pratique de la voie »

* Đoạn trích trong bài tự Thiền uyển tập anh, 1715 : Than ôi ! Dạo Phật rất huyền vi, mà tâm là cái huyền vi trong huyền vi ; đạo Phật rất lớn mà tâm là cái lớn trong cái lớn. Tâm ôi! Tâm ôi! Tâm là chủ tể của việc tu đạo đấy chẳng ?

(Ngô Đức Thọ và Nguyễn Thúy Nga dịch, p. 25)
Il en résulte une joie sereine libérée des angoisses de l’existence, exprimée dans l’allure sereine et joyeuse des statues des groupes de 18 sages (la hán) dans les pagodes. Certains textes suggèrent même un enthousiasme vertigineux
71. Không Lộ (1119), texte 9

Parfois je gravis tout droit un sommet isolé,

je pousse un long cri qui fait frissonner le grand espace …

* Có khi xông thẳng lên đầu núi, Một tiếng kêu vang, lạnh cả trời.

Kiều Thu Hoạch dịch, p. 385


72. Chân Không (1100), texte 17

Le vide originel apparaît chaque jour plus merveilleux

Qui sait vivre en dehors de l’enchaînement des causes est dans la joie

Accéder à cette libération, c’est trouver une demeure

* Hư vô, diệu thể vẫn khoe bày, Khắp cõi sa bà, gió dịu bay.

Vui nhất vô vi, ai cũng hiểu, Vô vi, nhà ở chính nơi này.

Nguyễn Huệ Chi dịch, p. 304


Nguyện Học (ci-dessus n° 69)
73. Trì Bát (1117), texte 38

Ne plus se soucier de la [vie] naissance ni de la mort. Alleluia !

* Bao giờ sinh tử đều không màng, Úm tô rô, Ta vào cõi thọ !

Nguyễn Huệ Chi dịch, p. 351


Je pense pouvoir parler d’une émotion religieuse. Selon le révérend père jésuite Yves Raguin (p.23), une voie du salut personnel hors des expériences humaines peut être considérée comme religion, sans nécessité d’une référence à Dieu
74. Épître de Paul aux Romains 11/33 : O abîme de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont impénétrables et incompréhensibles ses voies ! … 

* Thơ của Phao-Lô gởi cho người Rô-ma (11/33) :



Ôi ! Sâu nhiệm thay là sự giàu có, khôn ngoan và thông biết của Đức Chúa Trời ! Sự phán xét của Ngài nào ai thấu được, đường nẻo của Ngài nào ai hiểu được ! … 

Cathéchisme catholique (§ 2548) citant Grégoire de Nysse (ci-dessus, n° 63):

Résultat : altruisme : besoin de participer aux enchaînements illusoires,

désormais dominés par la perception intuitive de l’esprit


On a pu se poser la question d’une connection logique dans le bouddhisme entre l’intuition de la vacuité au sein de la personne, et la vie compatissante en société.

Or j’observe d’abord que le vide n’est ni existence ni non plus néant, ni mouvement ni non plus immobilité ; j’observe que si la personne consciente n’a seulement comme perspective unique ou principale, que la satisfaction d’elle-même et sa propre délivrance, elle est comme emprisonnée dans l’étroite illusion de son existence individuelle, obscurcie par la perte du sentiment d’impermanence

Après l’expérience du grand calme (thiền định), la personne éveillée ressent donc naturellement une horreur de l’égoïsme, horreur de l’intérêt particulier vu comme un but en soi, toutes conceptions qui l’éloignent de la perception du mystère merveilleux, du mystère éternel. Il me semble donc que l’arrêt de la chaîne des causes et des effets dans la vie contemplative, ne peut être que momentané, comme une hygiène libératrice de l’esprit, donc libératrice de l’énergie. Et de là vient la conception du saint dans le bouddhisme du Grand Véhicule Đại Thừa (Mahayana), celle de la personne éveillée bồ tát (bodhisattva), qui ne veut ni ne peut accéder au calme absolu nirvana sans avoir fait tout son possible pour amener tous les hommes à l’éveil.

Dans cette existence, le sage participe donc d’une manière naturelle et bienfaisante à toute la mécanique illusoire que nous concevons habituellement, ni réalité ni néant, au mieux correspondant (ứng) à la nature de bouddha Phật tính. Je pense même qu’il participe au plaisir modéré qui contribue à l’apaisement des tensions. Il évite ainsi la prison menaçante de l’égoïsme, en aidant les autres à se libérer, en leur faisant comprendre leur illusion ; ce n’est pas le refus de la recherche du « comment », c’est l’inutilité du « pourquoi » des existences


Ainsi le Bouddha historique, Gautama Çakyamouni après son éveil, était revenu enseigner ; de même Jésus après une longue retraite. La plupart des moines lettrés vietnamiens comme chinois étaient des savants soucieux d’application. Ils avaient étudié les livres confucéens et scientifiques. Ceux qui savaient lire le sanscrit avaient accès aux livres indiens. Ils enseignaient, ils ont notamment formé les agents de l’État monarchique au moins jusqu’à 1070 quand fut rénové le temple de la Littérature (Văn miếu) ; ils ont donc influencé la rédaction du code de lois Hình thư de la dynastie des Lý (1042), malheureusement perdu, qui selon l’histoire devait être appliqué en tenant compte des circonstances.

Certains moines ont joué des rôles de conseillers d’État, et même de conseillers d’états-majors des armées. Comme lettrés, ils ont servi efficacement les relations avec la Chine, ainsi Khuông Việt et accueillant Lý Giác en 987. Ils se sont occupés des travaux d’intérêt commun comme les pagodes mais aussi les routes et les ponts. Ils soignaient les malades : l’hagiographie raconte leurs victoires sur des épidémies et des sécheresses par leurs interventions miraculeuses. Ils ont conseillé le respect des libertés locales et de l’opinion publique, par exemple Pháp Thuận -990 et Viên Thông -1151. Mais aussi ils contribuaient à la lente construction de l’État moderne : les cloches des très nombreuses pagodes appelaient tous les jours au respect d’une morale générale au dessus des coutumes villageoises particulières.

Les sages moines et aussi laïcs étaient donc attirés par ce que je considère comme de l’altruisme (佈施 bố thí, lòng 為他 vị tha). C’était plus que de la compassion 慈悲 (từ bi) ; altruisme qui était indispensable à l’enthousiasme ressenti dans leur intuition de la nature merveilleuse du vide [du mystère éternel]

75. Dans la biographie de Hiện Quang (1221) :

En s’impliquant dans les affaires du monde, on ne peut pas éviter les méchancetés, … mais sans patience et sans activité on ne pas lutter contre les illusions, remédier à la douleur, ni parvenir soi-même au suprême éveil

* Đoạn trích trong tiểu sử của thiền sư Hiện Quang : Sư tự nghĩ rằng :  Phàm có quan hệ với những người được thế tục ngưỡng mộ tất không tránh khỏi bị điều tiếng chê bai. Lẽ nào ta cũng phải chịu như thế ? Vả lại Bồ tát đường rộng, Phật giáo vô lường. Thế mà kẻ tầm thường vẫn còn buồn bã than khóc, sao không mau tỉnh ngộ, lấy nhẫn nhục làm giáp trụ, lấy tinh tiến làm giáo mác thì lấy gì mà đánh ma quân, phá phiền não để cầu đạt tới Vô thượng Bồ đế ? 

Ngô Đức Thọ và Nguyễn Thúy Nga dịch, p. 160
76. Y Sơn (1213), texte 49

Guetter les occasions de renommée, convoiter les profits,

on est toujours comme l’écume sur la vague.

Cultiver le bonheur et semer des causes de bienfaisance,

on entretient un trésor au fond du cœur

* Câu danh chài lợi, đều như bọt nổi trên sông.

Trồng phúc vãi duyên, ấy thực báu nằm trong bụng

Nguyễn Lợi dịch, p. 552


77. Dans la biographie de Mãn Giác (1084) : 

Les personnes parvenues à la sagesse parfaite se manifestent par leur application à secourir le peuple, aptes à toute action et soucieuses de tout, n’ayant pas seulement la capacité intuitive de la sagesse, mais aussi le mérite de l’assistance. Voilà ce qui est convenable 

* Đoạn trích trong tiểu sử của thiền sư Mãn Giác : Vua Nhân Tông nói với sư :  Bậc chí nhân thị hiện tất phải làm việc cứu giúp chúng sinh, không hạnh nào không cần có đủ, không việc gì không phải chăm lo, chẳng phải chỉ sức định tuệ mà cũng có công giúp ích nên phải kính nhận nó 

Ngô Đức Thọ và Nguyễn Thúy Nga dịch, p. 93
78. Évangile de Matthieu 6/19-20 :  Ne vous amassez pas de trésors sur la terre, où les vers et la teigne consument, et où les voleurs percent les murs et dérobent. Mais amassez vous des trésors dans le ciel, où ni la teigne ni les vers ne consument, et où les voleurs ne percent pas les murs ni ne dérobent, car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur 

* Tin lành theo Ma-Thi-Ơ (6/19-20) 

 Các ngươi chớ chứa của cải ở dưới đất, là nơi có sâu mối, ten rét làm hư, và kẻ trộm đào ngạch khoét vách mà lấy ; nhưng phải chứa của cải ở trên trời, là nơi chẳng có sâu mối, ten rét làm hư, cũng chẳng có kẻ trộm đào ngạch khoét vách mà lấy. Vì chưng của cải ngươi ở đâu, thì lòng ngươi ở đó 
La connaissance du progrès scientifique, dans le cadre des conceptions du temps, était donc aussi recherchée passionnément. Sans doute la capacité de faire des miracles tenait-elle souvent à des connaissances supérieures en médecine notamment. Déjà la réputation du missionnaire indien au Giao Chỉ, Khâu Ðà La au IIe siècle avait tenu à sa capacité de trouver les bons endroits pour creuser des puits. Ainsi, même en concevant le karma (nghiệp) comme l’enchaînement des causes inhérentes à notre existence humaine, et non pas principalement comme une accumulation de mérites pour gagner un paradis, le bouddhisme des lettrés a contribué à l’élaboration d’une morale publique compatible avec le confucianisme à tendance positiviste.

Voilà qui me fait parler de modernisme et proximité dans le temps et l’espace. L’éveil dans la vie monastique conduisait logiquement à une vie active et utile à la société, voire engagée politiquement dans les causes jugées justes, favorisée par l’habitude de dominer les enchaînements habituels donc les souvenirs, et de s’affranchir des préjugés conservateurs (bảo thủ).

On y sent aussi une conception de la responsabilité personnelle, dans la vie ni fatale ni prédestinée malgré l’évidence des rythmes naturels qui la dépassent
79. Viên Chiếu (1090), texte 50

Un jour [le maître] siégeait devant le temple … Un disciple lui dit :

- J’ai compris, mais qu’est-ce que le ressort de la vie universelle ?

Il répondit : Si tu portes négligement une bassine d’eau,

Comment pourrais-tu regretter de la faire tomber en faisant un faux pas ?

Le disciple remercia. Le maître avertit :

- Ne va pas te laver dans les vagues du fleuve et te noyer, tu aurais péri par toi-même.

* Một hôm sư đang ngồi trước thềm.

[ …] có một tăng đồ hỏi : … huyền cơ là gì đây ?

Sư đáp : Mâm nước đầy bưng đi bất cẩn, vấp ngã rồi, ân hận được sao ?

Tăng thưa : Cảm ơn thầy !

Sư bảo : Chớ rửa sóng sông mà chết đuối, mình đem thân tới, tự trầm mình.

Nguyễn Huệ Chi và Trần thị Băng Thanh dịch, p. 281-282


La compassion s’exprimait aussi par la tolérance
80. Tịnh Không (1170), texte 10

Les idées des Écoles et des patriarches sont-elles semblables ou différentes ?

- Escalader les montagnes ou franchir les mers sur dix mille lieues,

De toute façon on va à la porte du palais royal

* Tăng hỏi : Tổ ý và giáo ý giống nhau hay khác nhau ?

Sư đáp : Trèo non, vượt bể vạn dặm, đều hướng về cửa khuyết

Trần thị Băng Thanh dịch, p. 481


81. Khánh Hỷ (1142), texte 12

Le mouvement grandiose de l’univers apparaît à nos yeux comme le poing sur la main

Alors à quoi servirait de savoir ce qui est saint et vulgaire, Est et Ouest ?

* Trước mắt nắm ngay công dụng lớn, Ai hay phàm thánh với Tây Đông

Đào Phương Bình dịch, p. 459


Il s’en suit bien la tolérance des images, rites, histoires saintes émouvantes, et croyances dont celle du karma(nghiệp) comme accumulation de mérites et accès à un paradis ou à un enfer les sanctionnant, mais en prenant conscience dès que possible, de ce que paradis et enfer sont en nous-mêmes et non en un lieu extérieur.

En lisant les notices biographiques des moines d’autrefois, on voit d’ailleurs que les maîtres semblent avoir eux-mêmes largement participé à la religion de la Terre Pure (Tịnh Thổ) ou (Tịnh độ) et à l’Ésotérisme (Mật) à ne pas confondre avec ‘superstition’. Plus facile d’accès pour tout le monde que la sagesse de l’intuition immédiate (thiền) du mystère (không), c’est la religion de la Terre Pure d’Amitabha A Di Đà (paradis de l’Ouest, Tây phương Tịnh Thổ), qui est généralement considérée comme étant le bouddhisme.

La religion mobilisatrice des consciences solidaires dans la voie d’un salut personnel, a toujours paru nécessaire au moins dans une première étape, aux sages qui tâchent de consolider et faire progresser la civilisation des existences dans l’harmonie sociale. Mais alors dans la pratique et pour les mêmes motifs, on n’est donc pas loin des autres grandes religions, notamment de l’orientation dite « personnaliste » du christianisme au milieu du XXe siècle

C’est là aussi par la compassion tolérante, patiente, qu’on peut s’exercer à la rupture de la chaîne des causes :


82. Évangile de Matthieu 5/38-45 : Vous avez appris qu’il a été dit : ‘œil pour œil, dent pour dent’. Et moi je vous dis de ne pas tenir tête au méchant ; mais si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends lui encore l’autre. Et à celui qui veut t’appeler en justice pour avoir ta tunique, abandonne encore ton manteau. Et si quelqu’un te réquisitionne pour un mille, fais en deux avec lui. Donne à qui te demande, et et ne te détourne pas de qui veut te faire un emprunt … 

* Tin lành theo Ma-Thi-Ơ 5/38-42



Các ngươi có nghe lời phán rằng : Mắt đền mắt, răng đền răng. Song ta bảo các ngươi, đừng chống cự kẻ dữ. Trái lại, nếu ai vả má bên hữu ngưoi, hãy đưa má bên kia cho họ luôn ; nếu ai muốn kiện ngươi đặng lột cái áo vắn, hãy để họ lấy luôn cái áo dài nữa; nếu ai muốn bắt ngươi đi một dặm đường, hãy đi hai dặm với họ. Ai xin của ngươi, hãy cho, ai muốn mượn của ngươi, thì đừng trớ …
Conclusion

J’ai terminé le Livre des moines bouddhistes dans le Việt Nam d’autrefois, en résumant leurs biographies. En les lisant, on peut être déçu par leurs caractères souvent fabuleux, éventuellement loin de la belle spiritualité de leurs poésies et dialogues pédagogiques. Comment prendre au sérieux tous leurs miracles, comment aurait-on pu guérir une épidémie par de l’eau bénite en récitant des formules magiques, fussent-elle des invocations sincères ? Comment croire qu’on a mis les Chinois en fuite en faisant apparaître un monstre dans le fleuve qu’ils voulaient traverser ? J’imagine au moins des connaissances scientifiques cachées, et l’exploitation des superstitions populaires.


Les conseils des moines ont aidé à gagner la guerre contre le retour offensif des Chinois, mais aussi au moins 2 fois, de célèbres maîtres du bouddhisme de l’intuition ont été les conseillers efficaces d’expéditions effroyablement meurtrières contre le Champa, pourtant État Sivaïte mais aussi Bouddhiste depuis le VIIIe siècle. Rappelons nous que nous dépendons d’une littérature populaire écrite longtemps après les évènements par des lettrés pour constituer l’Anthologie du Jardin des Méditations et d’autres documents à la fois philosophiques et symboliques, qui nous ont transmis des éléments de la plus ancienne culture vietnamienne. Mais par exemple, le grand maître Huệ Sinh avait-il été vraiment actif dans l’état-major de Lý Thánh Tông qui écrasa le Champa en 1069 ? Nous ne le savons que par le Recueil des faits Merveilleux [légendaires] de l’espace Việt (Việt điển u linh tập) du XIVe siècle.

Il en serait de même du mythe du Roi Dragon (Long Quân) des Lạc, dont la forme connue date de la même époque : il est censé apparaître, invincible quand tous les gens se réunisssent pour l’appeler, mais c’est seulement personnifier la force invincible de la nation réunie.

Avant nous, Lê Qúy Ðôn au XVIIIe siècle s’est prudemment intéressé aux textes et non à l’hagiographie. Quant à nous, lisant seulement les textes, nous pouvons trouver peut-être plus clairement qu’en Occident, une sagesse agnostique à caractère religieux, parfois presque stoïque chez la seule femme citée comme maîtresse du bouddhisme de l’intuition
Diệu Nhân (ci-dessus n° 2)

Ne cherchez ni en Bouddha ni dans la méditation [l’extase]. Serrez les lèvres, ne dites rien.

Chẳng cầu Thiền, Phật. Mím miệng ngồi yên
Mais le sentiment n’en était pas exclu. Les compilateurs au XIVe siècle ont gardé par exemple l’espoir d’échapper aux rigueurs de la nature.
83. Mãn Giác (1096), texte 41

Ne pensons pas que toutes les fleurs sont tombées à la fin du printemps,

La nuit dernière dans la cour, une branche de prunier [a fleuri]

* Đừng tưởng xuân tàn hoa rụng hết, Đêm qua sân trước một cành mai

Ngô Tất Tố dịch, p. 299


ou même le souvenir nostalgique de l’ami décédé, tel cet adieu d’un laïc :
84. Ðoàn Văn Khâm (ministre, fin du XIe siècle), texte 33

L’herbe verte pousse sur le tertre funéraire autour du nouveau stupa,

L’eau reflète les monts verdoyants comme reconnaissant son ancien visage

A la porte silencieuse de l’intuition, qui viendra frapper ?

En passant, on entendra tristement la cloche du soir

* Non xanh tưởng thấy chân dung cũ, Tháp mới bên mồ cỏ biếc leo.

Vắng vẻ cửa Thiền ai kẻ gõ, Qua đây buồn lắng tiếng chuông chiều

Đoàn Thăng dịch, p. 338


Ce fut le fondement de la civilisation vietnamienne, modernisateur surtout en comparaison des cultes populaires issus de l’animisme antique, encore souvent grossiers. Le bouddhisme avait des capacités intéressantes de coopération avec le taoïsme et avec le confucianisme rénové en Chine dans la même période, préparant l’esprit laïc moderne [non hostile dans la pratique aux formes religieuses]. Je parle donc de proximité et modernité.

Cet agnosticisme à caractère religieux pourrait aussi nous aider maintenant à rendre plus dynamique notre esprit positiviste occidental un moment essoufflé, souvent figé dans une certaine intolérance fondamentale envers les religions du salut personnel. Voilà déjà plus d’un siècle, Jules Ferry critiqué de risquer l’effondrement de la morale publique en excluant l’Église des écoles, avait répondu qu’il pouvait y avoir une religion sans Dieu, ainsi le bouddhisme en Asie orientale

Dans le développement formidable des besoins de notre espèce humaine, je pense qu’il ne peut d’ailleurs pas y avoir de morale ni même d’écologie efficace sans une dimension religieuse ; et que tout en respectant l’originalité de chaque civilisation, c’est utile surtout maintenant, d’en sentir des ressemblances et des convergences. Monter au ciel, n’est-ce pas retourner au vide [mystérieux] ? Non vraiment contradictoires des religions de la Terre Pure bouddhiste, des paradis musulman et chrétien conçus avec tolérance, les sagesses anciennes mystiques méritent notre intérêt. Ce m’est une grande satisfaction de voir ainsi que par nos relations culturelles, la civilisation du Việt Nam peut contribuer à l’enrichissement de la nôtre.
Et la nouvelle conception du monde révélée par les mouvements de l’art moderne depuis le milieu du XIXe siècle, révèle un rapprochement des points de vue occidental et oriental. L’artiste depuis la Renaissance au XVIe siècle construisait son image du monde selon la perspective de ses yeux, interprétée par sa raison. Au XIXe siècle, la brume des aquarelles, la fragmentation des images et d’autres procédés encouragés par des exemples japonais, ont émancipé la représentation du monde d’une intervention nécessaire de la raison. C’est une contribution à la libération de l’esprit, dominant la logique de l’enchaînement des actes et des causes.

Aujourd’hui, la ‘civilisation de consommation’ risque d’asservir l’esprit aux passions et aux désirs tapageusement encouragés. L’objet matériel a perdu beaucoup de sa valeur intrinsèque. Qu’est-ce qu’une cuvette de plastique devant une bassine en cuivre ? Qu’est-ce qu’un crayon-bille jetable devant un beau stylo-plume ? La monnaie elle-même n’est que du papier, dont la valeur dépend de la prospérité collective et de la solidarité sociale ; dans tous les régimes politiques, la propriété privée est soumise aux nécessités de la vie en société. Mais sans un éveil spirituel à côté de l’existence, n’allons-nous pas nous tromper sur ce changement ? L’usage des choses plus que l’attachement sentimental à l’objet ne va-t-il pas nous asservir davantage à l’enchaînement des causes et des effets ?

La modernité des anciennes sagesses me paraît alors évidente pour nous aider à trouver et garder la bonne route. Si certaines habitudes ne sont certes pas bonnes à garder, c’est qu’il faut justement en dégager les joyaux du patrimoine culturel

Philippe Langlet


*
. La Sainte Bible. Traduction d’après les textes originaux par le chanoine A. Crampon. Nouvelle édition révisée par les professeurs d’écriture sainte de la Compagnie de Jésus, de Saint Sulpice et de l’Institut Catholique de Paris. Paris, Tournai, Rome (Desclée et Cie, 1939)

* Kinh Thánh, bản dịch của LM. Nguyễn Thế Thuấn, Dòng Chúa Cứu Thế, 1976

Nouveau Testament Kinh Thánh Tân Ước : Thánh Kinh Hội tại Việt Nam, 1990


. Catéchisme de l’Église Catholique, 1992/ 97, Édition Centurion / Cerf / Mame (Pocket), 1998,

§ n° 34, 35, 42 ; 45 (St Grégoire de Nicée)

* Giáo Lý Hội Thánh Công Giáo, bản dịch của Trần thị Quỳnh Dao, Hoàng Văn Đạt, …. NXB Thành phố Hồ Chí Minh, 1997, 1106p
. LANGLET, P. et DE MISCAULT, D. Un livre des moines bouddhistes dans le Việt Nam d’autrefois. L’École de l’Esprit aux X-XIIe siècles. Paris Édition Aquilon, 2005, 184 p. (56 stances ou extraits de dialogues, soit à peu près la moitié des textes du Thiền uyển tập anh, originaux en chinois et en traductions française, puis vietnamiennes (par Viện Văn Học), accompagnés d’autant d’expressions graphiques, et suivis par des notices sur les auteurs)
. NYANATILOKA Mahathera, ‘L’essence de l’enseignement du Bouddha’, (p. 104) dans Présence du Bouddhisme, ss. di. R. de Berval, NRF-Gallimard, 1959/1987, 816 p.
. PASCAL, Pensées, Édition Brunschwicg, section II, n° 72, Les Deux Infinis
. RAGUIN, Y. Bouddhisme et Christianisme. Paris, EPI Éditeurs, 1973, 134 p.

. RAGUIN, Y. Vide et plénitude. Deux relations spirituelles. Préface de Benoît Vermander. Arfuyen Éditeurs, 2005, 123 p


. [RICCI]. Grand Dictionnaire Ricci de la Langue Chinoise (Directeurs du projet : E. Zsamar 1950-53, Y. Raguin 1953-1996, avec de nombreux collaborateurs). Taipei – Paris, Institut Ricci – Desclée de Brouwer, 2001, 7 volumes 21x27 de 1243p. chacun en moyenne ; dont un de Dossiers et Index. Nombreuses expressions spéciales philosophiques et religieuses, notamment du bouddhisme par l’intégration de la matière de la Terminologie Raisonnée du Bouddhisme Chinois par Y. Raguin (Taipei, Institut Ricci – Association Française pour le Développement Culturel et Scientifique en Asie), 1985, 472p. 19x26.
.Thiền uyển tập anh 禪苑集英 [Anthologie du Jardin des Méditations] : 67 courtes biographies, avec des textes. Ouvrage issu d’un recueil du moine Thông Biện 通辨 (Chiếu đối lục) 照對錄 dans la fin du XIe siècle et mis en forme tel que nous le connaissons en 1337 par Kim Sơn 金山. Réédité en 1715, puis en 1858. En voici quelques traductions que j’ai utilisées :

- Trần Văn Giáp l’avait résumé et commenté en français : ‘Le bouddhisme en Annam des origines au XIIIe siècle’. BEFEO XXXII (1932 / 1), p. 191-268. Traduction de cet article en vietnamien Phật giáo Việt Nam từ khởi nguyên đến thế kỷ XIII par Tuệ Sỹ, Sài Gòn, Tu thư viện Ðại Học Vạn Hạnh, 1968, 166p. 13x19.

- Ngô Tát Tố en avait publié des textes de 24 auteurs  (chữ nho, phiên âm, giải nghĩa, phiên dịch) : Văn học đời Lý, 1942. Réédition à Saigon (Khai Trí) en 1968, 117 p.

- Ngô Ðức Thọ et Nguyễn Thúy Nga en ont publié une traduction en vietnamien : Thiền uyển tập anh, Hà Nội, NXB Văn Học, 1990, 254p. Réédition avec le texte original dans Tổng tập văn hóa Việt Nam, tập 2, NXB Khoa Học Xã Hội, 1997, p. 610-780 ; et de nouveau en 2000

- Lê Mạnh Thát en a publié une traduction en 1976. Réédition complétée, avec texte original, et nombreuses notes en 1999 : Nghiên cứu về Thiền uyển tập anh. (NXB thành phố Hồ Chí Minh), 840p Réédition en 2005, tp Hồ Chí Minh, NXB Phương Đông, 918p.

- Cuong Tu Nguyen : traduction en anglais Zen in Medieval Vietnam. A Study and Translation of the Thiền uyển tập anh, avec texte original, et nombreuses notes, Honolulu, Univ. Hawai, 1997, 481 p.

Ces ouvrages sont accompagnées d’études érudites sur l’histoire du bouddhisme, et sur l’ouvrage situé dans son époque.
* Thơ văn Lý Trần 詩文李陳 [viết tắt TVLT]. Anthologie des fragments d'oeuvres en poésies et en prose retrouvés, publiés avec textes originaux en caractères chinois, transcriptions en sino-vietnamien, traductions vietnamiennes, recompositions poétiques modernes, avec annexes, tableaux chronologiques et index, par l’Institut de Littérature (Viện Văn Học), Hà Nội, en 3 tomes. Je me réfère au premier (1977) sauf exception mentionnée, qui correspond à la dynastie des Lý et avant : par Ðào Phương Bình, Phạm Tú Châu, Nguyễn Huệ Chi, Ðỗ Văn Hỷ, Hoàng Lê, Trần thị Băng Thanh, Nguyễn Ðức Vân ; supervision par Ðặng Thai Mai et Cao Xuân Huy : 136 textes principalement trouvés dans Thiến uyển tập anh, présentés par Ðặng Thai Mai, avec étude philologique par Nguyễn Huệ Chi, 631p.
Les références de mes citations, après les noms des traducteurs, renvoient au premier volume de cet ouvrage qui a été ma première base de travail avant de pouvoir disposer des précédents

*


UN LIVRE DES MOINES BOUDDHISTES


DANS LE VIỆT NAM D’AUTREFOIS
L’ÉCOLE DE L’ESPRIT (THIỀN TÔNG) AUX Xe - XIIe SIÈCLES

Rédaction et traductions en français par Philippe LANGLET

Expressions graphiques par Dominique DE MISCAULT

A côté d’une religion du salut personnel par l’échange entre dévotion et compassion, la civilisation bouddhiste offrait déjà une sagesse intuitive libératrice des enchaînements de l’existence et de ses grandes angoisses.

Les auteurs ont tenté de faire mieux connaître la profondeur et la modernité de cette sagesse, quand la nation Việt venait de se libérer de l’administration chinoise.

Cinquante six stances ou extraits de dialogues datant du Xe au XIIe siècle extraits d’un ouvrage du XIVe siècle, l’Anthologie du Jardin des Méditations (Thiền uyển tập anh) sont présentés dans leurs textes originaux en chinois, avec une traduction en français ; et aussi en vietnamien par autorisation de l’Institut de Littérature à Hà Nội.

Ces textes sont accompagnés de compositions graphiques dans le même esprit, avec l’intention de favoriser un éveil sans besoin de paroles en aucune langue, et hors des raisonnements logiques, en somme dans une expression qui pourrait être universelle, pour chaque personne de tout pays.
Des notices explicatives et biographiques ne sont données qu’à la fin, parce que les textes peuvent être appréciés aussi indépendamment de l’environnement historique
Philippe Langlet,

agrégé d’Histoire et docteur d’État en Études Orientales de l’université Paris 7 – Denis Diderot s’applique depuis longtemps à l’étude de la civilisation vietnamienne


Dominique de Miscault,

artiste plasticienne a été invitée à exposer au Việt Nam plusieurs fois


*
Cet ouvrage est déposé, et peut être commandé dans les librairies suivantes :
Galerie de la Maison du Viêt Nam

28 rue des Bernardins, 75005 PARIS


Tél. 01 56 24 87 08. Fax : 01 46 68 37 84


Courriel : galmaisonvietnam@wanadoo.fr
Librairie de l’Asie Culturelle et Religieuse

128 rue du Bac, 75341 PARIS cedex 07

Tél. 01 44 39 58 33. Fax : 01 44 39 58 34

Courriel : librairie@mepasie.org et site : librairie.mepasie.org


Librairie Le Phénix

Librairie de la Chine et de l’Asie



72 boulevard Sébastopol, 75003 PARIS

Tél. 01 42 72 70 31. Fax : 01 42 72 26 69


Courriel : contact@librairielephenix.fr et site : librairielephenix.fr





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