Dọn đường cho Chúa đến


V. Lời nguyện cho mọi người



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V. Lời nguyện cho mọi người


Chủ tế: Anh chị em thân mến, Thiên Chúa mời gọi con người hiệp thông với Chúa và với nhau. Ðể đáp lại lời mời gọi đó, con người phải hoán cải con tim, rồi suốt cuộc đời, phải ăn năn sám hối. Với lòng thống hối chân thành vì những lỗi lầm đã phạm, chúng ta cùng khiêm tốn nguyện xin:

1. Sứ điệp của thánh Gioan Tẩy giả được đúc kết trong lời mời gọi; / Anh em hãy sám hối / vì Nước Trời đã đến gần / Chúng ta hiệp lời cầu xin cho mọi thành phần trong Hội thánh / luôn ý thức thân phận tội lỗi của mình / và quyết tâm đổi mới đời sống / để xứng đáng đón mừng mầu nhiệm Giáng sinh.

2. Trên thế giới ngày nay / tội ác vẫn lan tràn khắp nơi / đặc biệt là tội buôn bán phụ nữ và trẻ em / Chúng ta hiệp lời cầu xin hiệp lời cầu xin cho các nhà lãnh đạo của hết thảy mọi quốc gia / tìm được những biện pháp thích hợp / để tiêu diệt tội ác đáng ghê tởm này.

3. Ngày nay có một số người hầu như mất hết ý thức về tội lỗi / họ coi việc phạm tội là bình thường / vì lương tâm họ đã trở nên xơ cứng / Chúng ta hiệp lời cầu xin Chúa ban ơn soi sáng / để mọi người biết cố gắng lánh xa tội lỗi / và tích cực làm nhiều việc thiện.

4. Trong một thế giới còn nhiều bạo lực / bất công / hận thù / chia rẽ / cần có những người dám xả thân / mang sứ điệp yêu thương của Chúa đến cho mọi người / Chúng ta hiệp lời cầu xin cho mọi thành viên trong cộng đoàn giáo xứ chúng ta / trở nên những chứng nhân của Thiên Chúa là tình yêu / bằng chính đời sống bác ái yêu thương của mình.

Chủ tế: Lạy Chúa là Cha nhân hậu từ bi, để hết thảy mọi người có thể nhìn thấy ơn cứu độ của Chúa, chúng con phải sống gương mẫu trong đời sống tin cậy mến. Vì thế, xin Chúa thương ban ơn trợ giúp để chúng con biết sống theo lời dạy dỗ của Chúa Giêsu Kitô, Con Chúa, là Ðấng hằng sống và hiển trị muôn đời.


VI. Trong Thánh Lễ


Trước kinh Lạy Cha: Chúng ta hãy hướng lòng về Cha trên trời và tha thiết cầu xin Ngài khấng cho Con của Ngài đến thăm viếng chúng ta.

Trước lúc Rước Lễ: Chúa Giêsu sắp đến với tâm hồn chúng ta bằng chính Mình và Máu Thánh Ngài. Chúng ta hãy dọn con đường tâm hồn mình cho ngay thẳng và thanh sạch để đón rước Ngài.


VII. Giải tán


Ðáp lại lời kêu gọi của Thánh Gioan Tẩy giả, tuần này chúng ta hãy dọn dẹp con đường tâm hồn của mình: lấp đầy những chỗ trũng, san bằng những mô cao, uốn thẳng những quanh co. Có như thế chúng ta mới có thể lãnh nhận ơn cứu độ Chúa ban.

Lm. Carolô Hồ Bạc Xái




Dimanche 10 décembre 2006 :
Deuxième dimanche de l'Avent

Par le Père Jacques Fournier (Infocatho)

D’aucuns pourraient se demander si les lectures de ce deuxième dimanche de l’Avent ont le moindre rapport avec la fête de Noël qu’il prépare. Il y est question de Jérusalem et de désert, de captivité, de Philippiens que l’apôtre Paul aime tendrement et de Jean appelant au baptême.

Raisonnons en sens inverse.

Prenons ces lectures telles que l’Eglise nous les propose. Que nous font-elles découvrir sur le sens véritablement chrétien de Noël ? Sur le sens concret du Noël que nous vivrons dans l’aujourd’hui que Dieu nous donne. Nous pouvons en effet y percevoir trois réponses, trois orientations selon que nous prenons l’époque du Christ, ses contemporains, ou les réalités de son temps.



IL EST VENU. IL REVIENDRA.

Au début de son Evangile, saint Luc atteste qu’il a mené une enquête précise “sur les événements survenus parmi nous.” Il nous renseigne approximativement sur la naissance de Jésus : au temps du roi Hérode, à l’occasion du premier recensement ordonné par l’empereur Auguste et s’appliquant à la région.

Pour la véritable inauguration de l’Evangile qu’est la prédication de Jean le Baptiste, les indications sont beaucoup plus précises. Notons au passage que saint Marc commence son Evangile, sans autre préambule, sur la prédication de saint Jean le Baptiste.

Une date, une époque.

Nous sommes en l’an 15 du règne de l’empereur Tibère. Selon la manière de compter, la date peut osciller entre 27 et 29. Prenant au pied de la lettre la mention, pourtant expressément approximative, des trente ans de Jésus, en saint Luc 3. 23, la tradition en tirera une conclusion pour le début de notre ère chrétienne.

En fait Jésus est né quelques années plus tôt, puisqu’Hérode le Grand, le sinistre auteur du massacre des Innocents, est mort en l’an - 4, av. JC.

Ce qui compte, c’est que le temps, l’époque s’inscrivent dans la vie du Fils de l’Homme et que cette vie s’inscrit dans le temps. Il est de Galilée; il n’est pas de nulle part. Il a pour contemporains, Pilate, Tibère, Caïphe; il n’est pas intemporel. Il est bien d’une époque et d’une époque qui marque sa vie et son message, dans le même temps que ce message transcende son époque.

Nous aussi nous avons à vivre notre foi dans le temps où nous vivons, où Dieu nous a placés. Le Christ dont nous avons à témoigner n’est ni un être virtuel construit par imagination, ni un être intemporel, ni une être du passé. Et c’est à nous qu’il demande de le donner à nos frères, inséré dans le temps qu’ils vivent.

Des personnes.

Les noms mentionnés ne sont pas sans raison aux yeux de saint Luc, puisqu’ils placent Jésus dans un monde vivant où les hommes agissent, s’interfèrent, marquent les régions où se déroulent les événements.

Ponce Pilate, le fonctionnaire romain, qui a remplacé l’héritier direct d’Hérode le Grand, jugé indésirable par Rome. Lui aussi, à son tour, sera indésirable et quelques années après la mort et la résurrection de Jésus, il sera muté pour son irresponsabilité.

Hérode, le tétrarque. Il est le fils d’Hérode le Grand et n’a reçu de Rome qu’une part réduite du territoire que gouvernait son père. Il épousera la femme de son frère Philippe, emprisonnera et fera mourir Jean le Baptiste. Lors de son procès, Jésus comparaîtra devant lui. C’est un faible et par là n’est qu’un jouet entre les mains de Rome.

Philippe. Autre fils d’Hérode le Grand. Ses territoires cités par saint Luc s’étendent au nord du lac de Tibériade. Ce sont des terres païennes. Une manière, pour saint Luc, d’indiquer, dès le départ, la destination universelle de l’Evangile. Ce que confirme la mention de l’Abilène, au-delà de Damas, et ce rappel de saint Luc :”Tout homme verra le salut de Dieu.” (Luc. 3. 6)

Anne et Caïphe. Caïphe est seul en exercice. Mais son beau-père Anne garde une influence qui se vérifiera lors du procès de Jésus.

Le Christ s’est placé, de par la volonté de son Père, au milieu d’hommes qu’il n’a pas tous choisis. Tous et chacun d’eux ; à leur manière et selon leur comportement, sont porteurs du cheminement du salut que le Christ accompli pour nous et pour la gloire de son Père. Et nous qui aimerions construire nous-mêmes l’entourage dont nous rêvons….

Le monde et le temps.

Cette liste de noms n’est donc pas seulement une notice biographique précieuse pour les historiens. Elle a une haute valeur symbolique : l’Evangile s’inscrit dans une région politiquement morcelée, gouvernée par des pouvoirs civils et des pouvoirs religieux. Juifs et païens s’y rencontrent ou, du moins, se côtoient. Les protagonistes de la Passion sont déjà là.

La venue du Fils de Dieu parmi les hommes en Jésus-Christ s’inscrit dans le temps et dans un temps précis. Par l’Incarnation, le temps, l’histoire et les événements entrent dans la vie de Dieu, dans le même moment où Dieu entre dans le temps, l’histoire et les événements. Le visage de Dieu parmi les hommes n’est pas un irréel universel. Il est universel parce qu’il assume ce temps, cette histoire et ces événements dont il est à la merci. La liberté de Pilate, de Caïphe, d’Hérode, reste entière mais elle devient la volonté de Dieu, sans qu’ils le sachent.

Ce qui nous est demandé, c’est de “ progresser dans la connaissance vraie et la parfaite clairvoyance.” Ce que le texte grec précise :”la perception et le discernement des enjeux.” (Philippiens1. 9)

DANS LA JOIE, A LA LUMIERE DE SA GLOIRE.

Celui qui est venu, ignoré par les puissants de son temps, n’en reste pas moins “plénitude pour la gloire et la louange de Dieu.” (Philippiens 1. 11) Il reviendra dans la gloire. Il nous conduit à notre achèvement (Philippiens 1. 4) A nous, dans une attente vigilante, de progresser grâce à notre amour.

De son côté, en rappelant ce retour dans la gloire, saint Luc, comme saint Matthieu et saint Marc cite explicitement une parole du prophète Isaïe. Ce n’est pas une parole quelconque. C’est l’ouverture, dans le recueil prophétique, du “Livre de la Consolation”. “Consolez, consolez mon peuple.” (Isaïe 40. 1)

Cette citation reprise par Jean le Baptiste doit donc être mise dans son contexte. Le prophète annonce que le Peuple, emmené en exil après la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor en 587 avant J.C., reviendra sur sa terre. Et ce sera une merveille de Dieu.

Le psaume 125 le chante. Le Peuple est libéré du bannissement et de la dispersion. Dieu est tellement lié, par son alliance indéfectible, à son Peuple que la résurrection du Peuple est comme un retour de Dieu. En ramenant son Peuple, c’est Dieu lui-même qui s’annonce et se manifeste :”Les rires jaillissaient de nos lèvres. Nous poussions des cris de joie. Et l’on disait dans les autres nations (les païens) : quelles merveilles le Seigneur fait pour eux !”

Reste que, pour ce retour de Dieu, la route doit être déblayée; les passages tortueux doivent être rectifiés. L’appel à la conversion est clair. Jean le Baptiste le rappelle.

La première lecture, tirée du Livre de Baruch, reprend plusieurs siècle après le rédacteur du psaume 125, les mêmes images. Dans un nouveau climat de persécution, il témoigne de la même espérance. La paix, la joie sont liées à la justice, c’est-à-dire à la sainteté, à l’ajustement de nos vies à l’amour et à la volonté de Dieu.

Nous n’apporterons paix et joie à nos frères qu’en vivant, avec eux et pour eux, cette justice, cet ajustement de nos vies à l’amour et à la volonté de Dieu, ce qui est véritablement « l’intelligence du cœur. »

***

Ainsi l’horizon ne se confine pas à celui de Noël; il est déjà l’horizon de Pâques : la joie du triomphe sur la mort et l’envoi en mission. “Tout homme verra le salut de Dieu” (Luc 3. 6) “De toutes les nations, faîtes des disciples” (Matthieu 28. 19)



“Eveille en nous cette intelligence du coeur qui nous prépare à l’accueillir et à entrer dans sa propre vie.” (Prière d’ouverture)




Dimanche 10 décembre 2006 :
Deuxième dimanche de l'Avent
par Marie-Noëlle Thabut


DEUXIEME DIMANCHE DE L'AVENT - C-
PREMIERE LECTURE - Baruc 5, 1 - 9

   


1 Jérusalem, quitte ta robe de tristesse et de misère,
et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours,
2 enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu,
mets sur ta tête le diadème de la gloire de l'Eternel.
3 Dieu va déployer ta splendeur partout sous le ciel,
4 car Dieu pour toujours te donnera ces noms :
« Paix-de-la-justice » et « Gloire-de-la-piété-envers-Dieu ».
5 Debout, Jérusalem ! Tiens-toi sur la hauteur,
et regarde vers l'Orient :
vois tes enfants rassemblés du Levant au Couchant
par la parole du Dieu Saint ;
ils se réjouissent parce que Dieu se souvient.
6 Tu les avais vus partir à pied, emmenés par les ennemis,
et Dieu te les ramène, portés en triomphe,
comme sur un trône royal.
7 Car Dieu a décidé que les hautes montagnes
et les collines éternelles seraient abaissées,
et que les vallées seraient comblées :
ainsi la terre sera aplanie,
afin qu'Israël chemine en sécurité dans la gloire de Dieu.
8 Sur l'ordre de Dieu,
les forêts et leurs arbres odoriférants
donneront à Israël leur ombrage ;
9 car Dieu conduira Israël dans la joie,
à la lumière de sa gloire,
lui donnant comme escorte
sa miséricorde et sa justice.

COMMENTAIRE

 

Il est magnifique, ce texte ! En même temps, nous avons une impression de déjà vu ! Pas étonnant, puisque, par endroits, il recopie des phrases entières du prophète Isaïe ; on ne sait pas qui était l'auteur du livre de Baruch : c'est sûrement un prophète, vers le deuxième siècle av.J.C. ; on ne connaît pas son nom, mais il avait une admiration sans borne pour Jérémie et il a repris comme nom d'auteur celui du secrétaire de Jérémie, Baruch. Cela se faisait couramment à l'époque. Et prendre le nom de Baruch, c'était surtout une manière de s'inscrire dans la filiation spirituelle de Jérémie, le grand prophète de l'espérance.



Car, à l'époque où notre prophète écrit, la tentation est grande de désespérer : toutes les belles promesses de Dieu, inlassablement répercutées par ses prophètes, s'accompliront-elles un jour ? Au contraire, le fameux "Jour de Dieu" dont parlait Jérémie, le temps de la Nouvelle Alliance, celui du règne de Dieu, c'est-à-dire de la justice et de la paix pour tous et pour toujours semble s'éloigner un peu plus chaque matin.

Alors, pour regonfler les énergies de ses contemporains, l'auteur reprend à son tour les grands oracles d'espérance du livre d'Isaïe. Ce n'est pas du plagiat, c'est une profession de foi dans la validité des promesses. Nous avons rencontré exactement ce phénomène la semaine dernière avec un texte inséré dans le livre de Jérémie, des siècles après sa mort.

Les textes que l'auteur du livre de Baruc a copiés du livre d'Isaïe datent tous de l'Exil à Babylone, et sont empruntés soit au deuxième, soit au troisième Isaïe. Certains concernent la gloire future de Jérusalem, d'autres annoncent le retour des exilés. Commençons par les promesses de retour au pays : pour annoncer que les juifs déportés à Babylone par Nabuchodonosor allaient être bientôt libérés, et prendre le chemin du retour, Isaïe avait raconté que le désert qui sépare Jérusalem de Babylone allait devenir une véritable autoroute : voici les mots d'Isaïe : "Une voix proclame : dans le désert dégagez un chemin pour le Seigneur, nivelez dans la steppe une chaussée pour notre Dieu. Que tout vallon soit relevé, que toute montagne et toute colline soient abaissées, que l'éperon devienne une plaine et les mamelons, une trouée ! Alors la gloire du Seigneur sera dévoilée et tous les êtres de chair ensemble verront que la bouche du Seigneur a parlé." (Is 40, 3 - 4). "De toutes les montagnes je me ferai un chemin, et les chaussées seront pour moi surélevées" (Is 49, 11). Et Baruc reprend en écho : "Dieu a décidé que les hautes montagnes et les collines éternelles seraient abaissées, et que les vallées seraient comblées : ainsi la terre sera aplanie, afin qu'Israël chemine en sécurité dans la gloire de Dieu."

Autre image : dans le désert, par hypothèse, il n'y a pas de végétation ; pour annoncer le retour, comme un miracle de Dieu, Isaïe disait : "Je mettrai dans le désert le cèdre, l'acacia, le myrte et l'olivier (dit Dieu) ; j'introduirai le cyprès et le buis ensemble, afin que les gens voient et sachent, (afin) qu'ils s'appliquent et saisissent ensemble que la main du Seigneur a fait cela, que le Saint d'Israël l'a créé." (Is 41, 19). Baruc dit à son tour : "Sur l'ordre de Dieu, les forêts et leurs arbres odoriférants donneront à Israël leur ombrage ; car Dieu conduira Israël dans la joie, à la lumière de sa gloire, lui donnant comme escorte sa miséricorde et sa justice." (Cette fois ce sont les talus de l'autoroute qui sont boisés d'arbres odoriférants !)


Quant à la gloire future de Jérusalem, le deuxième Isaïe disait : "Surgis, surgis, revêts-toi de puissance, ô Sion, revêts tes habits de splendeur, Jérusalem, ville de la sainteté." (Is 52, 1). Et nous entendons chaque année pour la fête de l'Epiphanie le fameux "Debout, Jérusalem, resplendis, elle est venue ta lumière et la gloire du Seigneur s'est levée sur toi" (traduction liturgique) (du troisième Isaïe 60, 1). Ce que Baruc reprend pour ses contemporains : "Debout, Jérusalem ! ... Quitte ta robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours... Dieu va déployer ta splendeur partout sous le ciel..."
Il faut prendre le temps de s'arrêter sur ces phrases inouïes si on veut bien y réfléchir "Revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours" : il s'agit ni plus ni moins de devenir porteurs du rayonnement même de Dieu !

Evidemment, on peut se poser la question : si le livre de Baruc est beaucoup plus tardif que celui d'Isaïe, pourquoi la reprise de toutes ces promesses ? L'Exil à Babylone est fini depuis bien longtemps ! Ce n'est donc plus aux déportés du sixième siècle qu'il promet le retour. Pour qui donc alors reprend-il les thèmes et même les mots des prophètes du passé ? En fait, les "exilés" auxquels il s'adresse sont les Juifs de la Dispersion (ce qu'on appelle la "Diaspora"), toutes ces communautés juives répandues dans le monde gréco-romain, et qui se sentent comme exilées de Jérusalem. Le prophète sait bien que, malgré les vicissitudes de l'histoire, le projet de Dieu sur Jérusalem et sur l'humanité tout entière se réalisera.


Tout comme Isaïe, Baruc prêchait donc dans une période de découragement et de morosité : voilà une belle leçon de foi et d'espérance pour nous : tous les drames de notre temps, quels qu'ils soient, ne doivent pas entamer nos énergies... Au contraire, ils doivent les décupler.

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DEUXIEME DIMANCHE DE L' AVENT - C PSAUME 125 ( 126 )

 

1 Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,


nous êtions comme en rêve !
2 Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.

Alors on disait parmi les nations :


« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
3 Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !

4 Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
5 Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.

6 Il s'en va, il s'en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s'en vient, il s'en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.

COMMENTAIRE

 

Ce psaume est précédé du titre « chant des montées », ce qui veut dire qu’il était chanté non pas dans le temple de Jérusalem, au cours des célébrations de la fête des Tentes, mais pendant le trajet même du pèlerinage. La route de Jéricho à Jérusalem monte suffisamment pour justifier cette appellation. Et un pèlerinage, d’autre part, c’est une véritable montée spirituelle. Deux bonnes raisons pour appeler ces chants de pèlerinage, cantiques des montées.



Dans ce psaume, il est beaucoup question de l’Exil à Babylone et du retour d’Exil, à commencer par « Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion », mais c’est au passé : lorsqu’on le chantait, l’Exil à Babylone était bien fini, le Temple reconstruit ; mais alors pourquoi en reparler ? C’est qu’il fallait bien puiser dans cette merveilleuse expérience la force de croire encore aux autres promesses de Dieu. « Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion, nous étions comme en rêve ! Alors notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie. » Cette joie bien réelle du retour au pays n’est rien auprès de la jubilation qui remplira nos coeurs lors de la grande montée finale à Jérusalem (dans ce psaume Sion, ou Jérusalem, c’est la même chose). Toujours en Israël, quand on rappelle le passé, on a les yeux tournés vers l’avenir. Dieu a déjà accompli des « merveilles » pour son peuple : la libération d’Egypte, d’abord, celle de l’Exil ensuite, mais il en accomplira bien d’autres : car il y a encore bien des captifs à ramener à Sion !

Il y a tous ceux qui sont encore dispersés en terre étrangère, ceux pour lesquels a été écrit le livre de Baruc que nous lisons ce dimanche en première lecture ; mais surtout, il y a tous les captifs du monde : dans les chaînes des dominations de toute sorte, de la violence, de la haine, de l’injustice ou du mépris.

A force de relire les vieux oracles, on a compris qu’ils promettaient beaucoup plus et beaucoup mieux que ce qu’on avait osé croire au début. Oui, Dieu a promis le retour de l’Exil à Babylone, mais on découvre peu à peu que c’est de tous nos exils qu’il promet de nous faire revenir. Parce que la fidélité de Dieu est sans limites, et aussi parce que son amour ne se limite pas à son peuple. Bel exemple de relecture des textes au long des siècles, c’est-à-dire au fur et à mesure que la foi d’Israël mûrit et s’ouvre à une compréhension de plus en plus grande du mystère de Dieu.

C’est Dieu, ce n’est pas l’homme qui a choisi Jérusalem comme point de ralliement pour son peuple. C’est bien pour cela que l’attachement du peuple juif pour Jérusalem est si fort, si passionné : c’est parce que c’est la ville choisie par Dieu lui-même ; car c’est sur un ordre de Dieu, transmis par le prophète Gad que David a construit l’autel du Seigneur sur la colline où se dresse encore l’esplanade du Temple de Jérusalem. Souvent on parle de Jérusalem ou de la colline du Temple en disant « le lieu où Dieu a choisi de faire habiter son Nom ». Et Dieu lui-même parle de Jérusalem en l’appelant « la ville que j’ai choisie ». C’est dire le poids symbolique accumulé sur le nom de Jérusalem au long des générations. Puisqu’elle est le lieu visible de la présence de Dieu, elle est la Ville Sainte par excellence ; la Ville de Dieu lui-même, bien plus que la ville de son peuple !

La foi biblique va continuer à se développer dans le sens d’une ouverture croissante sur l’ensemble de l’humanité : au fur et à mesure qu’on découvre que l’élection d’Israël est au service du salut de l’humanité tout entière, on entrevoit Jérusalem non plus seulement comme la patrie des fils d’Israël, mais comme le point de ralliement ultime de tous les peuples. Isaïe ouvre souvent de telles perspectives ; par exemple : « Les nations vont marcher vers ta lumière et les rois vers la clarté de ton aurore (traduction TOB « de ton lever »). Porte tes regards sur les alentours et vois... Alors tu verras et tu seras rayonnante, ton coeur frémira et se dilatera, car vers toi sera détournée l’opulence des mers, la fortune des nations viendra jusqu’à toi. Un afflux de chameaux te couvrira, (et là l’auteur cite les nations les plus opulentes du monde connu) de tout jeunes chameaux de Madian et d’Epha ; tous les gens de Saba viendront, ils apporteront de l’or et de l’encens, et se feront les messagers des louanges du Seigneur. Tout le petit bétail de Qédar sera rassemblé pour toi, les béliers de Nébayoth seront pour tes offices ; ils monteront sur mon autel, ils y seront en faveur ; oui, je rendrai splendide la Maison de ma splendeur. Qui sont ceux-là ? Ils volent comme un nuage, comme des colombes vers leur pigeonnier... » (Is 60, 3. 5 - 8). Et encore : « Il arrivera dans l’avenir que la montagne de la Maison du Seigneur sera établie au sommet des montagnes et dominera sur les collines. Toutes les nations y afflueront. Des peuples nombreux se mettront en marche et diront : Venez, montons à la Montagne du Seigneur, à la Maison du Dieu de Jacob... » (Is 2, 2 - 3).

Si bien que quand notre psaume est chanté sur la route qui mène à Jérusalem, on a conscience de se diriger vers le centre de la vie d’Israël, mais aussi vers l’aboutissement du projet de Dieu pour toute l’humanité : car un jour, ce ne seront plus les seuls exilés qui emprunteront cette route, ce ne seront plus les seuls pèlerins d’Israël, ce seront tous les peuples ! Citons encore une fois Isaïe : « Le Seigneur, le tout-puissant, va donner sur cette montagne un festin pour tous les peuples, un festin de viandes grasses et de vins vieux, de viandes grasses et de vins décantés. Il fera disparaître sur cette montagne le voile tendu sur tous les peuples, l’enduit plaqué sur toutes les nations. » (Is 25, 6 - 7). C’est l’humanité tout entière qui est invitée au banquet de Dieu !



DEUXIEME DIMANCHE DE L' AVENT - C


DEUXIEME LECTURE - Philippiens 1, 4-6. 8-11

Frères,
4 chaque fois que je prie pour vous tous,


c'est toujours avec joie,
5 à cause de ce que vous avez fait pour l'Evangile
en communion avec moi,
depuis le premier jour jusqu'à maintenant.
6 Et puisque Dieu a si bien commencé chez vous son travail,
je suis persuadé qu'il le continuera
jusqu'à son achèvement au jour où viendra le Christ Jésus.
8 Dieu est témoin de mon attachement pour vous tous
dans la tendresse du Christ Jésus.
9 Et, dans ma prière,
je demande que votre amour vous fasse progresser de plus en plus
dans la connaissance vraie et la parfaite clairvoyance
10 qui vous feront discerner ce qui est plus important.
Ainsi, dans la droiture,
vous marcherez sans trébucher
vers le jour du Christ ;
11 et vous aurez en plénitude la justice
obtenue grâce à Jésus-Christ
pour la gloire et la louange de Dieu.
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